Au bord de la mare
L’autrice est là. Avec son ordinateur. Elle convie le public pour dire l’histoire qu’elle a écrite : une tentative de transmission entre une grand-mère et sa petite fille de 12 ans. C’est au bord de la mare que Mado emmène Eloïse. C’est aussi au bord de la mare que l’autrice convie le public. Car derrière les buissons et dans le silence des ailes de coléoptères, la mare abrite d’intrépides amphibiens, des dragons quasi pré-historiques, des lessiveuses de nuit, une noyée, des jeux d’enfants, des rencontres d’adultes, un pneu, un pavé, des secrets… Pour les faire remonter à la surface, il faut remuer la vase. Et ce n’est pas facile.
Quête et enquête policière se mêlent en glissements de terrain et en changements de peaux.
L’histoire du spectacle
“Au bord de la mare” a été écrit en collaboration avec Alberto Garcia Sanchez en septembre 2008, à partir d’un collectage réalisé dans le nord des Deux-Sèvres. Au départ il s’agissait d’une commande du service culturel de la ville de Mauléon et du C.S.C. du Pays Mauléonais.
La mare, les trous d’eau.
L’endroit où les bêtes viennent encore un peu s’abreuver. L’endroit où jadis avait lieu la pêche à la grenouille. L’endroit que les agriculteurs bouchent et que les écologistes recréent.
J’ai donc rencontré de nombreux agriculteurs, des vieux, des femmes, des enfants… J’ai questionné, j’ai écouté, j’ai creusé. Je me suis parfois enlisée. En réalité, je n’avais pas d’autre choix que de plonger et ainsi poser ces questions : qu’y a-t-il au fond ? Qu’est-ce qui se cache ? Doit-on apprendre de la mare à vivre autant avec la vase qu’avec le reflet du ciel bleu ?
Ce qui m’a le plus inspirée, c’est ce que les gens ne m’ont pas dit… la part obscure, étrange, dérangeante, sombre qui pourtant nous constitue. Alors j’ai projeté mon imaginaire, aussi à partir des légendes qui foisonnent autour des trous d’eau.
La mare m’est apparue comme un sexe de terre.
“La mare, c’est un rendez-vous avec toi-même.”
Ecriture et jeu : Cécile Delhommeau
Aide à l’écriture : Alberto Garcia Sanchez
Mise en jeu : Alice Fahrenkrug, Bénédicte Chevallereau
Mise en mouvement et photographie : Brune Campos
Mise en lumière : Célio Ménard
Dessin : Anne Gieysse
Affiche : Laurent Labat
Durée : 1h
Tout public à partir de 12 ans
Jauge : 80 personnes
